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28 Mar

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Publié par liber-t  - Catégories :  #infos

Camping-car : Les mal-aimés de l'île de Ré ?

Dans l'île, les aires de camping-car sont rares et chères et les campings complets. Partout ailleurs, ils sont interdits. Certains adeptes se sentent rejetés.

Les camping-caristes ont le sentiment d'être des vacanciers de seconde zone dans l'île.
Les camping-caristes ont le sentiment d'être des vacanciers de seconde zone dans l'île. (photo a. m.)
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Claudia et Paulo viennent de Turin. À bord de leur nouveau camping-car, ces jeunes Italiens voulaient découvrir l'île de Ré. Le couple a fait le tour des aires de stationnement. En vain. Rivedoux, Saint-Martin, Saint-Clément, Les Portes : tout était plein. Déçus d'avoir passé le pont, ils retournent sur le continent. Désormais, ils sont au courant : « Pour les camping-cars, l'île de Ré n'est pas une destination rêvée. »

Quand tout le monde se gare correctement, l'île ne peut en accueillir qu'une centaine sur ses aires réservées. Partout ailleurs, le site est protégé, leur stationnement interdit. « De 6 heures à 22 heures (ou de 7 heures à 23 heures, selon les communes), ce sont des véhicules comme les autres », explique Stéphanie de l'office du tourisme de Rivedoux, « mais la nuit, s'ils se garent en dehors des aires, la police municipale peut les tirer du lit ».

Les tarifs font tiquer

Alors, pour avoir sa place sur une aire, chacun a sa stratégie : « Les camping-caristes sont souvent des retraités, ils se lèvent tôt », explique Olivier, installé sur l'aire très prisée de Saint-Martin, « donc, on s'arrange pour arriver avant 10 heures ». Louis a, lui, arrêté son moteur à Saint-Clément. Pour ne pas perdre son emplacement, il a décidé de ne plus bouger. Car, avec ses 60 places et ses bornes électriques, l'aire est réputée. Mais les tarifs font tiquer. Beaucoup sont habitués à la Bretagne et à ses aires gratuites. Or, dans l'île, impossible de se garer à moins de 11 euros la nuit.

Reste les campings. Sauf qu'en plein mois d'août, beaucoup affichent complet. Et, entre les séjours à la semaine et les activités organisées, ils ne collent pas toujours aux envies de liberté. « Si on a acheté un camping-car, ce n'est pas pour payer le camping », renchérit Marie-Claire, bien décidée à dormir sur le parking de l'anse du Martray. Très répandue chez les vacanciers, cette idée hérisse les élus. « Chacun prend son plaisir où il le trouve, mais être propriétaire d'un camping-car ne donne pas tous les droits », martèle Patrice Dechelette, le maire de Saint-Martin. « Quand on prend de l'eau au robinet du cimetière pour faire sa vidange, on ne respecte pas la collectivité », poursuit l'élu.

Sur les remparts, au milieu d'une rangée d'imposants véhicules blancs, le maire fait sa tournée. « Je repère les paraboles et j'explique aux vacanciers qu'on est en site classé, qu'ils ne peuvent pas rester », précise-t-il. Déjà épinglée par le ministère de la Culture, la municipalité veut préserver la vue sur les fortifications.

Les camping-caristes, eux, ont le sentiment d'être des vacanciers de seconde zone. « Pourtant, on fait nos courses, on va au restaurant, bref, on alimente l'activité touristique comme les autres, rappelle Louis, mais on ne se sent pas désirés. » Depuis une dizaine d'années une réputation de chasseurs de camping-cars colle à la peau des élus. « Je ne suis pas raciste envers les camping-cars, s'emporte Patrice Dechelette, mais on est sur une île, dans un environnement protégé, l'espace est forcément limité. » Et les camping-caristes souvent résignés.

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