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27 Jan

vendée globe 2012 / 2013

Publié par liber-t  - Catégories :  #XXL

François Gabart, as de la communication et épanoui.







Les Français aiment les héros et ils dévoreront aujourd'hui le récit de François Gabart. Le navigateur au visage de Petit Prince apparaîtra non plus dans le gros plan auto filmé de ses vidéos obligatoires mais en pied, sur la terre ferme, entouré de sa compagne et sans doute de son fils, de ses parents.

Le passage de trois mois de solitude en mer aux pontons surpeuplés est un choc en soi abondamment décrit par ceux qui l'ont affronté. Celui-là, Gabart devrait l'absorber sans problème. « Je pense que comme Michel Desjoyeaux, il ''switchera'' facilement le Vendée Globe, il passera à autre chose, il conduira son fils à l'école, réparera la fuite d'eau », nous disait il y a une dizaine de jours Christian Le Pape, entraîneur du pôle course au large de Port-la-Forêt (Finistère), où vit et s'entraîne le Charentais.

Face au choc médiatique

Le choc médiatique, c'est autre chose. Il dure un mois, ne transforme pas son objet en footballeur vedette ou en star de cinéma, mais il est intense et inhabituel. Il y a encore quelques mois, l'attaché de presse de François Gabart frappait aux portes des rédactions pour parler du prodige inconnu. L'attraction sera toute autre et nul ne sait si les vacances au ski du héros ou sa vie quotidienne ne seront pas scrutées. Sa famille, extrêmement discrète - son père a témoigné mais longtemps refusé photos et caméras - sera placée dès aujourd'hui avec lui sous le feu des projecteurs.

Gabart sera, en tout cas, un bon client pour la grande médiatisation. Il maîtrise parfaitement sa communication, en témoignent ses déclarations millimétrées tout au long de l'épreuve, pour ne pas en dire trop ni trop peu sur des faits de course. Il sait filmer, tweeter, animer son profil facebook.

Il est toujours naturel et la Macif se félicite d'avoir placé son image entre les mains du jeune homme. « Il est accessible, humain. » Il a toujours tenu son engagement de remplir un carnet de bord pour « Sud Ouest » - sauf à trois reprises, seulement, dans les instants les plus chauds -, et montré un sens solide de la formule, de l'humour et la capacité à vulgariser son sport.

François Gabart, dit le jeune homme pressé de la voile, a la réputation d'être peut-être trop sérieux. « Il se concentre sur tout ce qui est utile à ses buts mais il écarte violemment ce qui ne le sert pas. Du coup, il n'est pas toujours facile à vivre », nous expliquait son père. Et ses camarades des jeunes années de voile s'en souviennent comme d'un garçon discret, solitaire, casanier.

De nombreux témoignages évoquent aujourd'hui son total épanouissement, une ouverture réelle. Stéphane Maisse, son entraîneur rochelais d'optimiste entre 11 et 15 ans, l'a vu à La Rochelle peu avant le départ. « Je l'ai trouvé très épanoui, lucide sur son ascension, plus ouvert qu'il ne l'était quand je l'entraînais […] parfaitement bien parce qu'il faisait vraiment ce qu'il voulait faire, naturel. Oui, épanoui, vraiment C'était très touchant, il avait des yeux d'enfant… »

Des millions de personnes vont écouter François Gabart cet après-midi. Ça tombe bien, il a des choses à dire, et il les dira bien.

 

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